THEATRALES D’AUTOMNE – « LUX IN TENEBRIS » UN EXCEPTIONNEL JEU DE MIROIRS << retour

par: inconnu - non disponible


THEATRALES D’AUTOMNE

Un exceptionnel jeu de miroirs. Après une relâche de quelques jours, la scène a repris ses droits à la salle du jeu du Mail devant un public d’une centaine de personnes venues applaudir ce nouveau spectacle des Théâtrales d’Automne.

Une soirée réservée aux droits de l’homme.
Au programme, la projection d’un documentaire suivi « d’Audience » de Vaclav HAVEL interprétée par la compagnie Lux in tenebris, de Marmande.

La projection du court-métrage « Tout le monde descend » de Laurent BACHET a éclairé le public sur les valeurs humanistes.

Une histoire tirée d’un fait divers de 1995, fait froid dans le dos. «Contrôle des billets dans un bus. Un homme n’a pas validé son ticket, il n’est pas français. C’est un réfugié politique, un sans-papier… ». Le ton de la soirée est donné. Est-ce un hasard du calendrier ? Peut-être, en tout cas le public est mobilisé par ce sujet d’actualité. Claude DELRIEU fait son apparition sur les tréteaux et chauffe la salle avec des chansons populaires et dénonciatrices. Place ensuite à Patricia DELATTRE et Daniel MENAIM qui lisent « Matin Brun » de Franck PAVLOFF.

Un jeu de miroirs.
Place enfin au théâtre. L’action se déroule en Tchécoslovaquie des années soixante-dix. Sous les feux de la rampe, un tandem composé de Jean-Pierre PLAZAS et de Jean-Philippe MOULINET. Le premier joue le rôle d’un fonctionnaire du régime tandis que l’autre interprète un écrivain tchèque a qui l’on interdit de s’exprimer. C’est un jeu de miroirs pour Vaclav HAVEL, l’auteur de la pièce. Rappelons que cet homme de lettres dramaturge était un militant actif au printemps de PRAGUE, ce qui lui valut d’être emprisonné. Mais revenons à la pièce. Le théâtre devient une scène politique où se construisent les rapports de force entre les deux comédiens. Nomenklatura contre artiste.

Le décor ? Un bureau, deux chaises, des futailles et une lampe qui éclaire les protagonistes. Les répliques fusent et l’angoisse monte progressivement dans ce huis-clos, reflet la condition humaine.

« Une belle performance pour ces deux funambules des mots qui ont donné le vertige au public »
« Audience » Faut-il le souligner est la première création de cette compagnie.

La Dépêche du Midi – 18 novembre 2002

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